Evelyne Ravard vient de prendre sa retraite après avoir passé 40 ans à l’association de Saint-Etienne de Montluc. Son parcours professionnel est un exemple, pour nous tous, d’une implication sans faille auprès des personnes fragiles à domicile.

Madame Rousseau, présidente de l'association ADMR de Saint-Etienne-de-Montluc qui s'apprête à remettre à Evelyne Ravard la médaille du travail

La vocation d’Evelyne vient d’une conviction profonde et d’une éthique personnelle qu’elle a appliquées dans ses choix professionnels. Ce respect des autres et l’engagement de les aider, quelques soient leurs situations, ne datent pas d’hier. La proximité d’Evelyne avec ses grands-parents a certainement été un élément qui a forgé cette implication et son envie d’aller aider les autres.
Née le 3 octobre 1962, Evelyne a suivi une scolarité classique puis s’est orientée vers les cours du BEP sanitaire et sociale. A l’époque, elle effectuait déjà des stages en clinique et intervenait chez les particuliers pour de la garde d’enfant et de l’aide familiale.

C’est grâce à une grande amie d’Evelyne qu’elle est rentrée à l’ADMR en 1984 au service de portage de repas de l’association de Saint-Etienne de Montluc. Cette amie était plus qu’une amie, elle était presque sa sœur jumelle. Il est des hasards dans la vie qui laissent presque penser qu’il n’y a pas tant de hasard que cela !
L’amie d’Evelyne, non seulement s’appelait Evelyne, mais était née le même jour qu’elle. Si l’ADMR a eu la chance de recruter Evelyne, c’est à Evelyne que nous le devons ! Malheureusement l’amie d’Evelyne est disparue bien trop tôt dans un accident de voiture en 1999.
A l’époque, en 1984, l’amie d’Evelyne travaillait à l’ADMR et c’est elle qui lui a transmis l’information sur un poste libre au portage de repas de l’association.

Engagée dans un premier temps sur cette mission uniquement, Evelyne a pu effectuer par la suite des heures de ménage en plus des livraisons. Evelyne a commencé à se former au sein de l’ADMR pour aboutir à l’obtention du CAFAD en 1989.
Evelyne est intervenue auprès de tous les publics mais sa préférence allait plutôt aux interventions auprès de personnes âgées ou des personnes en situation de handicap. Des missions auprès de certaines familles lui laissaient parfois l’impression d’être considérée comme une femme de ménage plutôt qu’une professionnelle de l’aide à domicile.

Tout au long de sa carrière, Evelyne a pu vivre les évolutions du secteur et du métier. Avant la télégestion, Evelyne a par exemple connu l’époque où il fallait signer les carnets en trois exemplaires. L’arrivée des téléphones professionnels a été également une avancée essentielle dans le quotidien professionnel. D’ailleurs les premiers téléphones professionnels n’étaient pas des smartphones mais des téléphones portables classiques, dont, chose étrange aujourd’hui, servaient essentiellement à …téléphoner !

Dans son travail, Evelyne a pu également apprécier l’arrivée des aides matérielles, comme les lève-personnes ou outils de transfert, qui permettent de pouvoir gérer des interventions complexes, notamment auprès des personnes en situation de handicap. Sans ces aides, elle pense qu’il aurait été difficile de pouvoir exercer aussi longtemps.

La carrière d’Evelyne a aussi été ponctuée de congés parentaux pour prendre en charge d’heureux événements. Evelyne a eu trois enfants qui exercent des métiers très différents mais pas dans l’aide à domicile. Jérôme, l’ainé, est ainsi devenu barman, Emilie la cadette est ATSEM et enfin Valentin, le benjamin, exerce comme taxi.

Une grande page professionnelle se tourne pour Evelyne. L’ADMR, les bénévoles, les collègues d’intervention et les collègues des fonctions supports vous souhaitent une belle retraite.

Merci Evelyne.

Ouest-France a également consacré un article à la remise de la médaille du travail à Evelyne.